Ma découverte de la semaine : Fabiano do Nascimento

Comme les trois quarts de mes découvertes musicales depuis vingt ans, celle-ci s'est faite via la radio FIP (le dernier quart se répartissant entre les amis, les séries et films, les recommandations Apple Music et la presse). Une guitare nylon aux harmonies entre Brésil et folk, un saxophone soprano qui vient butiner sur ces notes... Il n'en fallait pas plus pour que je mette le titre "Cores" de Fabiano do Nascimento et Sam Gendel en favori afin d'aller écouter ça de plus près.


En entendant ce morceau, j'ai été transporté sur une plage tranquille au soleil couchant, un cliché absolu, mais une image qui me suit depuis l'enfance, associée à un sentiment de plénitude et d'harmonie. Le son de la guitare nylon a tendance à évoquer plus facilement ces images en moi. Sans doute une association brésilienne inconsciente (ce que le nom de l'artiste semble confirmer sur le moment). Le saxophone soprano, un son bien plus urbain même s'il évoque légèrement la clarinette, aurait pu empêcher un peu cette projection, mais non.

Sur la page Bandcamp du disque, sorti en janvier 2024, je découvre que Fabiano do Nascimento est un Brésilien installé à Los Angeles. Tout s'explique. Un mélange d'harmonies brésiliennes et de culture californienne. Je découvre aussi que la guitare de Fabiano a sept cordes, une de plus dans les graves, ce que je n'avais même pas remarqué à l'écoute. (Au passage, le tout récent album de Pat Metheny, Moondial, est lui aussi joué entièrement à la guitare nylon à sept cordes. Une tendance actuelle ?)

© Fabiano do Nascimento

L'album The Room dont est tiré "Cores" est un vrai plaisir à écouter. La guitare et le sax soprano se marient à merveille, mais le plus récent disque du guitariste est en fait Olhos D'água, sorti le 1er août. Pas de saxophone sur celui-ci, mais souvent deux guitares dont celle de Daniel Santiago (brésilien lui aussi), quelques nappes légères ou des voix invitées.

Et là, je suis totalement conquis, j'ai l'impression d'entendre ce que j'ai tenté d'approcher avec mon mini-album Les échappées : de la guitare nylon avec des arrangements minimalistes, des pièces aux couleurs multiples entre Leo Brouwer, harmonies façon Debussy ou Satie et une touche de pop. J'aime aussi sur ces deux disques l'ambiance "fait maison", on entend parfois une micro-aspérité, une corde qui frise, une résonance de la pièce, la vie, quoi.

Bref, ce disque est une petite merveille acoustique, je vous laisse en juger avec ce titre magique, Do Interior.

 

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