mercredi 19 janvier 2011

L'album "Monday's Ghost" de Sophie Hunger

Il y a longtemps que je ne vous avais pas fait part d'une de mes découvertes musicales.

Avec Sophie Hunger, auteur-compositeur-interprète suisse, j'ai fait une découverte à retardement.

J'avais pourtant entendu à la radio les titres "Shape" puis "Round and around" au moment de la sortie de son album Monday's Ghost, fin 2008. J'avais été fortement accroché par les chansons, la voix, les arrangements, le mystère qui s'en dégageait.

Peu après, j'écoutai l'album en magasin, un peu rapidement je l'avoue et avec ce son horrible des casques de la Fnac qui rend tous les disques pareils. Etait-ce à cause des mauvaises conditions d'écoute ou redoutais-je de plonger dans une admiration qui risquait de virer à la jalousie, je l'ignore, mais je reposai finalement le disque, en me disant que je surveillerais de loin l'artiste.

C'est presque 2 ans plus tard, à la faveur des traditionnelles listes de cadeaux de Noël 2010 que je repensai à la musique de Sophie Hunger, qui avait entre temps sorti un autre album et joué à Paris.

Je me suis donc fait offrir Monday's Ghost, et dès la première écoute, j'ai réalisé que j'avais sans doute refoulé mon admiration, car je n'avais rien entendu d'aussi bien depuis des années.

Sophie Hunger, c'est une voix magnétique mais pas maniérée, chaleureuse mais pas chichiteuse, capable de jouer sur tous les registres.
Ce sont des chansons remarquablement construites, avec parfois différents mouvements, comme on n'ose presque plus le faire, et qui se paient parfois le luxe de passages en allemand.

Monday's Ghost est un disque qui atteint le juste équilibre entre spontanéité et perfection du détail, dans l'interprétation comme dans les arrangements. Qui d'autre met du trombone à coulisse avec sourdine dans des chansons folk-rock ?
Ses titres sont variés (c'est rare) et même si quelques-uns peuvent sembler à la limite de l'exercice de style, c'est tellement bien fait qu'on se laisse prendre au jeu.

En l'écoutant, vous penserez peut-être fugitivement à Radiohead (période Hail to the thief), PJ Harvey, Jeff Buckley, Björk, Bob Dylan, Fiona Apple, Cat Power, Feist... mais c'est une artiste avec sa propre personnalité que j'ai découverte.

Dire qu'il me reste son récent album 1983 à écouter - là encore, je retarde la chose... Et récemment, le trompettiste Erik Truffaz a fait appel à elle pour chanter sur le morceau "Let me go". Eclectique, je vous dis.

Je vous laisse écouter des titres de l'album à l'aide du player ci-dessous :

et admirer la qualité des prestations de Sophie Hunger avec son groupe dans cette vidéo :


Sophie Hunger / 1983-Now - Your Personal religion from KIDAM on Vimeo.

L'Etude simple N°1 de Leo Brouwer

Entre 1986 et 1990, adolescent, j'ai commencé la guitare par le classique au conservatoire. Les morceaux que j'y ai travaillé ne ...